Asaf Avidan naît en 1980 à Jérusalem. Ses parents, diplomates, travaillent pour le ministère des affaires étrangères israélien, c’est ainsi qu’il passe quatre années de son enfance en Jamaïque, avant de revenir vivre en Israël. A 18 ans, il effectue son service militaire dans l'infanterie mobile, l'un des corps les plus exigeants de Tsahal. Au fil des mois, sa motivation se fissure et après des manoeuvres particulièrement éprouvantes, il s'effondre et se fait réformer, atteint d'un cancer du système lymphatique, et de troubles psychiatriques.
Au sortir de l'armée, il étudie le cinéma d’animation à la Bezalel Academy of Arts & Design à Jérusalem.
Son projet de fin d’étude, un court-métrage titré “Find love now” remporte le prix de sa catégorie au festival du film de Haïfa. Le diplôme en poche, Asaf Avidan déménage à Tel Aviv et travaille dans le milieu de l’animation. Expérience qui tourne court, quand survient la douloureuse rupture amoureuse avec son amie de longue date. Cette séparation, qui l'a littéralement "anéanti", marque un tournant dans sa vie. Il quitte le secteur de l'animation et retourne vivre à Jérusalem où il fait de sa passion - la musique - son activité principale.
Il s'associe avec The Mojos - groupe de rock israélien - et triomphe avec ses deux premiers albums, "The reckoning" et "Poor Boy/Lucky Man". En 2011, épuisé par trois années de tournées mondiales, il suspend sa collaboration avec The Mojos et s'associe avec Muskat, pour habiller ses titres d'ondulations électroniques. Mais ce sera le remix diabolique de "One day" par l'allemand Wankelmut, qui sortira Avidan de la scène purement underground, enflammant les dance-floors avec sa voix si particulière de "chat blessé", comme s'amuse à le répéter l'artiste.
Hypersensible, Avidan trace sa route en considérant la chanson, non pas comme un art, mais comme "un outil qui permet de mieux me comprendre, qui m'aide à vivre. Une thérapie".