Matmatah est un groupe de rock breton, fondé à Brest en 1995.
Tout commence dans les bars de Brest, Stan et Sammy tournent sous le nom des Tricards Twins. Lors de leur rencontre avec Fañch et Eric, ils fondent un nouveau groupe, dont le nom (Matmatah), est tiré de celui de la ville Matmata, en Tunisie, où Stan est allé en vacances.
Leurs influences musicales sont sans conteste un rock old school fin-60's, début 70's, sévèrement mâtiné dans un premier temps de musique traditionnelle bretonne.
En 1997, Matmatah sort un premier single, sur lequel figurent les titres Lambe An Dro et Les Moutons. Succès fulgurant à Brest, puis en Bretagne où ils enchaînent concert sur concert. La même année, le groupe reçoit le prix de la Découverte au Printemps de Bourges.
La Ouache :
Début 1998, c'est la sortie nationale de leur premier album : La Ouache, produit par Claude Chamboisier (ex-Framboisier du Club Dorothée). Nouveau succès, mais cette fois-ci aussi en France, et ailleurs (La Ouache sera même édité en Russie). Plus de 800 000 exemplaires vendus, notamment grâce aux tubes Lambe An Dro, puis l'Apologie. Matmatah devient sans doute le groupe le plus écouté par le jeune public durant cet été-là. Il faut dire que l'album est probablement arrivé au bon moment, alors que le rock retrouve une place de choix dans le cœur du jeune public, et qu'une vague « celtique » s'apprête à s'abattre sur l'Hexagone, voire sur une bonne partie de l'Europe de l'Ouest.
On retrouve en effet des airs traditionnels bien connus des habitués de festoù-noz avec des titres comme, entre autres, Lambe An Dro ou La Fille du Chat Noir. Autre exemple, La complainte de Fanch, clin d'œil implicite aux « gwerzioù » ("complaintes" en breton, catégorie de chant lent, triste et a cappella).
Matmatah a probablement grandement participé à la vague de musique celtique qui a déferlé sur la France à la fin des années 1990. Pourtant, cette étiquette leur devient rapidement pesante car ils se sentent enfermés dans une vision folkloriste de leur musique, et leurs influences changent peu à peu. On peut aussi dire qu'ils ont inventé un style qui fera bien des émules dans les années suivantes : la chanson sur le cannabis.
D'ailleurs, en juin 2000, les quatre membres du groupes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Nantes, pour « provocation à l’usage de stupéfiants » et « présentation sous un jour favorable de l’usage et du trafic ». Ce procès fait suite à un concert à Nantes en 1998 où la police est intervenue pour constater que le public ne se privait pas de fumer du cannabis, mais aussi et surtout aux paroles de deux de leurs chansons, dont l'Apologie : Un pétard ou un Ricard, si t’as vraiment le cafard, à choisir y’a pas photo, moi je choisis le marocco. Les alcools ont leurs soûlards, le canna c’est le panard. Y’en a qui le mystifient, moi je fais son apologie. Les membres du groupes, qui risquaient jusqu'à 5 ans de prison et 500.000 francs d'amende, s'en sortiront finalement avec 15.000 francs d'amende chacun. Cet épisode leur inspirera la chanson Quelques sourires présente sur l'album suivant.
Rebelote:
En 2001, Matmatah sort un deuxième album, Rebelote qui surprend. Il faut dire que le groupe a totalement renoncé à hisser les couleurs de la Bretagne, et le public, qui appréciait surtout son identité particulière mêlant rock et influences traditionnelles, le boude , même si 150 000 albums seront vendus et les concerts pleins. Cette fois, Jesus Presley (producteur de Faith No More) est à la production, et cela s'entend. Un album résolument rock où le groupe mélange titres anglais et français et rappelle le rock des années 70 cher au cœur des quatre musiciens.
L'année suivante, Matmatah, qui continue à enchaîner les scènes, sort l'album live Lust for a Live (où apparaît la reprise saluée par son auteur Sam Bernet de "Toujours un coin qui me rappelle" chantée par Eddy Mitchell à l'origine) et le DVD "Piste Off".
Archie Kramer:
En 2004, avec l'album Archie Kramer, Matmatah tente donc un retour en force. Bien que toujours auto-produit, le groupe n'a pas oublié cette fois de créer des chansons calibrées FM, prêtes au passage radio. Davantage de succès pour cet album, qui, comme le précédent pourtant, continue dans la même veine rock 70's. Au fur et à mesure des hommages à peine déguisés, on y croise toutes leurs références, de Serge Gainsbourg, aux Sex Pistols en passant par Ennio Morricone. Mais, peut-être contrairement à l'album précédent, Archie Kramer n'est pas qu'un album à références, et le groupe tente d'y imprimer davantage sa patte. Ses prises de positions, passage obligé pour un groupe de rock français, s'y font plus fines. On est de plus en plus loin de l'Apologie.
Les quatre membres (Benoît Fournier a remplacé Fañch à la batterie) sont invités en Inde (après le Canada, la Chine, la Russie) pour une tournée exotique dont ils ont tâché de ramener de nouvelles inspirations. La pochette de leur 6 titres sorti après Archie Kramer y fera d'ailleurs clairement référence.
...And Times Goes Friendly:
En 2006, les quatre de Matmatah sortent un maxi CD de 6 titres comportant le titre "Comme Si De Rien N'était", dont le clip de Christophe Acker est diffusé sur les chaînes musicales.
La Cerise :
L'album sort le 5 Mars 2007. Il existe en édition simple et double. Le double album comprend un concert enregistré à L'Olympia lors de leur précédente tournée.
En 2008, le groupe s'est séparé pour que chacun suivent une carrière solo. Un album de 4 titres , intitulé "bande à part" marque la fin de ce groupe.